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Les œuvres de cet artiste formé à Dresde et Stuttgart sont qualifiées de generative art ou e-art. À un moment donné de sa carrière, Holger Lippmann a échangé son crayon contre l'instrument numérique sans abandonner pour autant…
Les œuvres de cet artiste formé à Dresde et Stuttgart sont qualifiées de generative art ou e-art. À un moment donné de sa carrière, Holger Lippmann a échangé son crayon contre l'instrument numérique sans abandonner pour autant son outil de travail classique. Mais le point fort de son travail créatif a clairement été modifié. Il consiste aujourd'hui en des techniques de dessin numérique qu'il a lui même programmées et qu'il utilise pour différents thèmes. Ses motifs vont des fleurs aux figures géométriques en passant par les structures de matrice superposées. À l'aide de ses logiciel de dessin, il compose des structures en filigrane et des motifs géométriques abstraits qu'il superpose et varie ensuite jusqu'à ce que son œuvre est l'expression désirée. Bien qu'essentiellement abstraits, ses motifs sont quand même reliés au concret. Sa série de fleurs de cerisiers japonais se révèle particulièrement concrète. Lippmann cite la tradition des Hanami et soumet les fleurs de cerisiers à une nouvelle interprétation stylistique et créative. L'utilisation de la tradition et la transformation numérique totale sont réussies de façon impressionnante. De ses motifs s'échappent une force d'attraction raffinée et douce.
Stephan Reisner
Peinture numérique
Holger Lippmann écrit à propos de sa manière de procéder: « Parfois, j’utilise aussi un papier et un crayon. Mais la plupart du temps, je poursuis le travail à l’ordinateur. Lorsque je dessine, je rencontre trop de situations nouvelles. 33Avec l’ordinateur, je peux faire toutes les expériences que je veux, je peux développer en un temps record toutes les variantes possibles d’une idée puis tout effacer et revenir au point de départ… Par ailleurs avec un crayon dans la main, j’ai le sentiment d’être un peu nostalgique comme si je voulais faire du feu en tapant des pierres l’une contre l’autre. Les dessins présentés ici sont réalisés pour la plupart avec des programmes basés sur le hasard, spécialement développés pour mes travaux. Voici par exemple une ligne ou un cylindre dont le nombre, la position, la taille, la direction, l’orientation etc. sont calculés par hasard. Bien sûr, je règle un grand nombre de paramètres afin qu’il en résulte un maximum de compositions harmonieuses. Ensuite, je choisis parmi une sélection d’ébauches, les compositions qui me paraissent les plus intéressantes pour les associer selon des formules préétablies avec d’autres plans générés d’une manière plus ou moins semblable. Le travail de conception est le même qu’à l’époque où je travaillais encore avec une toile et de la peinture, il n’y a que le procédé qui change. C’est pourquoi j’appelle mon travail aujourd’hui « peinture numérique » ou bien encore « Computer-aided Painting ».
NFT in a Box
Observer les œuvres d’art numériques signées Holger Lippmann ouvre de nouvelles dimensions. À la texture riche en variations et finement graphique s’ajoutent désormais des ondulations dynamiques, des changements de couleur soudains, des modulations géométriques subtiles qui, tous, confèrent aux œuvres des impressions temporelles et spatiales pour le moins inattendues. Un peu comme si les peintures prenaient vie sur une simple pression du doigt et suivaient une logarithmique secrète, elle-même entraînée par une turbine pulsative générative.
De lointaines similitudes avec le monde des objets s’y font jour : dans une œuvre, la verte immensité s’ouvre sur une abstraite prose rurale faite de machines et de rotations. Dans une autre, on peut observer les girations d’un sybillin piano de couleur. Une troisième œuvre dépasse également l’abstraction pure en débouchant elle aussi sur des associations figuratives. Ainsi peut-on voir le flux incessant d’un système de lignes finement structuré, dont les contrastes changeants reproduisent certaines palettes de la peinture impressionniste. Particularité de ces images désormais animées : par rapport à leurs prédécesseurs statiques parfaitement agencés, elles renferment un élément dynamique qui, tel un vent frais, balaie les textures géométriques et donne de l’élan à l’ordre ancien.
Stephan Reisner (trad. E.de Montgolfier)
VITA
1960
Naissance à Mittweida, Saxe, Allemagne
1985-90
Études de sculpture à l’Académie des Beaux-Arts de Dresde, dont il sort diplômé
1990-192
2 Master dans la classe du prof. Klaus Schwabe, Académie des Beaux-Arts de Dresde
1991
Bourse du Land de Bade-Wurtemberg, études à l’Académie des Beaux-Arts de Stuttgart
Bourse de l’Institut des hauts études en arts plastiques, Paris ; étudie pendant d’un an auprès de Pontus Hulten, Daniel Buren, Sarkis et autres.
1992
Stage de deux ans en art numérique au New York Institute of Technology, Brooklyn
1997-98
Formation en multimédia au CIMdata Institut, Berlin
Vit et travaille à Wandlitz (Allemagne)
Expositions
Expositions individuelles
Exposition solo
2011
Poetic justice & digital rights, gallery Wolkenbank, Rostock, Allemagne
2009
Algebra Azalea Studio, Schauplatz Second Life
2008
Take These Flowers, gallery Kasten, projectspace 4, Mannheim, Allemagne
2007
Matter of substraction, media ruimte bruxelles, Bruxelles, Belgique
Meta Refresh, DAM Berlin, Allemagne
2005
Run into flowers, DAM Berlin, Allemagne
2004
Minimal garden, DAM Berlin, Allemagne
2003
In images we trust, gallery Silberblau, Berlin, Allemagne
2001
Digitale Tapeten, Art Forum, Berlin, Allemagne
1999
Neo geometrische Kunst, Art Basel Media Art, gallery Gebr. Lehmann, Bâle, Suisse
À propos de Holger LippmannLes œuvres de cet artiste formé à Dresde et Stuttgart sont qualifiées de generative art ou e-art. À un moment donné de sa carrière, Holger Lippmann a échangé son crayon contre l'instrument numérique sans abandonner pour autant…
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