Ed Freeman

Visiblement, le photographe Ed Freeman est toujours par monts et par vaux. Il trouve ses motifs dans des zones désertiques et dans les vagues rugissantes de l’océan. Dans sa série abstraite Cactus, il explore les formes naturelles de cet arbre du désert : l’artiste superpose différentes photographies de la même plante et leur dresse des contours aussi simples que sensuels. C’est ainsi que « des formes et des couleurs organiques pleines de sens » voient, comme aime à le décrire lui-même Ed Freeman.

Dans son processus de création, il accorde une importance non négligeable à l’équilibre entre photographie originale d’une part, et traitement numérique d’autre part ; autrement dit entre beauté naturelle et croissance artificielle. Freeman affirme avoir été inspiré par les compositions florales de la peintre américaine Georgia O’Keeffe, à la sensualité de laquelle il est impossible de rester indifférent.

Quant à son émouvante série Surf, Freeman a choisi de mettre en scène les sports nautiques en tant que rapport intime entre l’Homme et l’océan. L’artiste y voit une relation « avec le monde infiniment vaste dans lequel nous vivons ». À travers la déferlante des vagues, les photographies libèrent d’incroyables flux d’énergie, un peu à la manière des impressionnistes. Le spectateur y ressent les rythmes et mélodies vrombissantes qui se dégagent de ces œuvres d’art.

C’est dans la musique qu’Ed Freeman a commencé sa carrière artistique. Il a successivement été pianiste, guitariste ainsi que le tourneur des Beatles, sans compter les quelque vingt albums qu’il a produits. Durant la seconde moitié de sa vie, il a fini par entièrement se consacrer à la photographie : se œuvres sont régulièrement exposées dans les plus grands musées, galeries et collections du monde.