Ils se cherchaient, ils se sont trouvés : ensemble, ils vont de pair. Ce n’est pas tous les jours que deux instants donnent naissance au même instantané, mais dans certains cas exceptionnels, si.
Chez Kevin Krautgartner, échouer sur le rivage ne saurait s’apparenter à un quelconque naufrage. Au loin, le mugissement de la nature nous fait dériver vers un songe paradisiaque.
On dirait une étude poussée d’une oasis mexicaine. C’est en réalité toute la richesse botanique du jardin Majorelle, à Marrakech, qui se déploie ici sous nos yeux. Les formes et les couleurs des palmiers, cactus et autres agaves débordent du cadre et s’unissent en une pittoresque symbiose.
La superposition délibérée d’un visage humain sur le pelage à la fois symbolique et coloré d’une espèce rare donne naissance à un audacieux portrait. À travers ses œuvres, le Studio Morbach appelle à davantage de responsabilité collective dans la façon dont nous traitons la planète. Considérées comme un tout, les ombres et lumières d’un sujet ô combien actuel n’en deviennent que plus intenses.
Ses images ouvrent comme nulles autres de nouvelles fenêtres sur le monde : avec des intérieurs célèbres pour point de vue, Luc Dratwa livre un regard inédit sur emblèmes de New York. Ainsi toute pièce de séjour est-elle appelée à se transformer en une tour d’observation de la Big Apple.
Les couleurs agissent bien au-delà des limites de l’image et s’unissent avec d’autres dans des moments picturaux vacillants, pleins de force et de poésie. Encadrées en rond, les compositions florales signées Renée Twigge renforcent notre attrait pour ses sujets intensément colorés et autorisent une vision presque stéréoscopique.
Fidèle à lui-même, Massimo Colonna, a réussi le pari de se trouver simultanément en deux endroits. Un don d’ubiquité qui nous les fait percevoir comme faisant partie d’un tout. Ainsi s’amalgament en un seul conte de fées la vue extérieure et intérieure de deux riads marrakechois.
Notre fascination pour les reflets ne réside pas seulement dans le dédoublement symétrique du motif et des lignes. Si l’on déplace légèrement les axes de vision, on obtient une vive expression de similitude et d’immensité, permise ici par la variation. Les puissantes nuances de bleus des tableaux élaborés par Hugo Pondz s’adaptent en outre à tout environnement, ainsi cette chaleur entourant les corps un jour d’été.
L’attrait sensoriel exercé par deux motifs aux structures pourtant similaires crée de merveilleuses étincelles, des visions poétiques. Si l’on ajoute à cela un jeu sémantique faisant interagir le corps et la peau, la feuille et la croissance, la ligne et la figure, l’acte consistant à transcender l’image devient alors presque parfait; et notre perception de perdurer.
Avec cette juxtaposition pour le moins inhabituelle, la Californie accède à un nouveau degré d’excellence. D’un côté, il y a cet accélérateur de couleurs insoupçonné qu’est le Polaroid vieilli ; de l’autre, une architecture Mid-Century typiquement californienne dont le rendu photographique est absolument parfait. L’association de ces deux éléments nous propulse tout droit dans les meilleures heures d’Hollywood.
Le caractère symbolique des plantes exotiques ici convoquées est renforcé par leur juxtaposition formant une syllabe visuelle. Les formes et couleurs de ce floral entrelacs photographique dépassent largement les limites de l’image et parviennent même à nous chuchoter des messages d’amour. Le duo Rive Roshan excelle dans l’art de créer des moments expressifs sur fonds noirs, un choix idéal pour rendre certains mystères plus lisibles.
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