Cindy Press -Tableaux, photographie, art photographique Cindy Press

Cindy Press

Informations de fond sur Cindy Press

Introduction

À première vue, les tableaux de l’artiste américaine Cindy Press ressemblent à s’y méprendre à des photographies. Mais en les scrutant de près, les fins coups de pinceau et les ombres peintes à la main deviennent soudain visibles. Ici, l’association du noir et du blanc s’apparente à une forme de réduction permettant de concentrer notre attention sur l’essentiel, à savoir les expressions sensuelles et les auras de ces muses. Rebelles, séduisantes, parfois mélancoliques, elles apparaissent toujours fortes et sûres d’elles-mêmes.


Les œuvres ne sont pas sans rappeler le langage visuel de la photographie de mode, faisant ainsi écho au parcours de l’artiste. Cindy Press jouit en effet d’une carrière réussie en tant que designer. Puisant son inspiration dans des couvertures de magazines de mode, elle s’inspire également de ses propres expériences et surtout de l’idée que « l’habit ne fait pas le moine ».

Curriculum vitæ

Née à Philadelphie, en Pennsylvanie, Cindy Press est titulaire d’un Bachelor of Fine Arts (BFA) en illustration de mode obtenu au Moore College of Art and Design (Philadelphie). Ses peintures et dessins ont fait l’objet de nombreuses expositions à travers les États-Unis. Ils ont notamment été présentés à The Other Art Fair, à New York. Cindy Press vit et travaille à White Plains, dans l’État de New York.

Entrevue

Comment en êtes-vous venue à l’art ? Racontez-nous comment tout a commencé.

D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais cessé de m’intéresser à l’art. J’ai commencé à dessiner quand j’étais toute petite et j’ai toujours su que, dans la vie, je ferais quelque chose en lien avec l’art. J’ai commencé ma carrière dans la mode en tant qu’assistante artistique et designer. J’ai ensuite abandonné ma carrière dans la mode pour rester à la maison et élever mes deux filles. Quand elles ont été plus grandes, je me suis tournée vers la peinture qui a toujours été mon premier amour et depuis, je travaille comme artiste professionnelle à plein temps.


Comment décririez-vous votre processus de travail ?

Avant que le pinceau ne touche la toile, mes peintures à l’huile sont planifiées dans les moindres détails. J’utilise des photographies, trouvées ou prises par mes soins, que j’associe à concepts issus de mon imagination. J’avais pour habitude de dessiner une ébauche préliminaire sur papier. Mais, désormais, j’utilise mon iPad et réalise des dessins numériques. Une fois ces croquis esquissés, je m’en sers comme référence pour l’œuvre finale.


Quelles personnes vous inspirent ?

Je suis très inspirée par les grands photographes de mode tels que Peter Lindbergh, Ellen von Unwerth ou encore Helmut Newton, pour n’en citer que quelques-uns. Je sais que mon travail se confond aisément avec de la photo et que celui-ci apparaît souvent comme photoréaliste. Or ceci n’est pas intentionnel, mais simplement le résultat d’une façon de voir et de transposer les images sur la toile.


Quels sont les artistes/œuvres d’art qui vous impressionnent le plus en ce moment ?


Je suis particulièrement impressionnée par les artistes contemporains dont le travail diffère largement du mien, tel que celui de Malcolm Liepke, qui exécute des peintures à l’huile figuratives avec de généreux coups de pinceaux, ou d’artistes numériques comme KangHee Kim (@tinycactus sur Instagram) qui utilise Photoshop pour assembler et transformer des images du quotidien.


À quoi reconnaît-on une bonne œuvre d’art ?

J’estime qu’il appartient à chacun de répondre à cette question. Pour moi, une bonne œuvre d’art se caractérise par une composition équilibrée, une utilisation subtile des couleurs et une signification particulière. Beaucoup de choses prétendent être de l’art à l’heure actuelle. Pourtant, si j’observe quelque chose qui ne semble pas avoir été pensé, cela ne retiendra pas mon attention.


Sur quel projet travaillez-vous en ce moment ?

Je travaille actuellement sur une série moins orientée vers le portrait et davantage axée sur les détails de la figure féminine, afin de laisser plus de place à l’imagination du spectateur.


Quel but l’art doit-il poursuivre ?

Je pense que la mission de l’art consiste à documenter l’époque dans laquelle nous vivons, à donner un sens au monde et à la société dont hériteront les générations futures. Je ne suis pas convaincue que cela doive nécessairement procéder d’une décision consciente de l’artiste. Mais le fait qu’une œuvre existe à une période donnée permet à cette dernière de transmettre ce qu’est ou était le monde à ce moment-là.


L’art rend-il heureux ?

OUI ! Même si vous n’aimez guère une œuvre d’art, le simple fait de la ressentir, de vous donner la peine d’y réfléchir et de faire travailler vos méninges apporte à n’en pas douter bonheur et épanouissement dans la vie !